Finance

Analyse et diagnostic financier

 ELEMENTS D’ANALYSE ET DE DIAGNOSTIC FINANCIER

 Le système d’information comptable prévoit, selon le modèle normal, l’établissement de cinq états de synthèse à savoir le BILAN, le CPC, l’ESG, le TF et les ETIC (respectivement BL, Rt, TSIG, TF et ANNEXE selon le PCF)

Au delà de leur obligation légale, dans le sens où ils représentent un préalable aux déclarations fiscales, les états de synthèse constituent également, d’une part,  un outil précieux de communication sur l’entreprise et d’autre part des éléments de base pour le diagnostic de celle-ci.

 SECTION I.  LES DOCUMENTS DE SYNTHESE OUTIL DE COMMUNICATION FINANCIERE

Les documents de synthèse constituent un instrument privilégié de communication pour l’entreprise. En effet, chaque entreprise établit ses documents comptables de synthèse dans le but de transmettre et de partager des informations de nature comptable et financières à ses différents interlocuteurs internes et externes

En interne, la communication s’adresse aux gestionnaires et dirigeants mais également aux salariés à travers leur représentant (délégués de personnel et délégués syndicaux)

En externe, la communication s’adresse aux actionnaires, aux associés, aux banquiers, à l’administration fiscale  et tout autre partenaire externe intéressé ;

L’ensemble de ces acteurs interne ou externe ont besoin d’informations pour avoir une opinion précise sur  la situation de l’entreprise et son évolution.

Préparés sur la base des principes comptables fondamentaux et dans le respect du dispositif de fonds et de forme préconisé par la loi comptable, les états de synthèse  sont censés donner une image fidèle et sincère du patrimoine, de la situation financière et des résultats de l’entreprise

Ainsi selon la présentation prévue par la loi comptable :

  • La situation patrimoniale est fournie par le BILAN, document de synthèse qui traduit la « photographie » des biens possédés par l’entreprise ainsi que les financements mis à sa disposition à une date donnée.
  • L’activité économique de chaque exercice comptable est traduite par un compte de produits et de charges CPC décrivant la formation des résultats de l’entreprise synthétisé également par l’ESG
  • L’incidence des activités opérationnelles ainsi que des politiques d’investissement et de financement est reflétée par le tableau de financement (TF)
  • L’état des informations complémentaires (ETIC) complète et précise les données communiquées dans les quatre premiers états de synthèse

POUR UNE LECTURE RAPIDE DES ETATS DE SYNTHES

Au  préalable, il faudrait d’abord se renseigner sur l’entreprise dans son environnement :

  • Quel type d’entreprise (secteur d’activité, branche d’activité, filière…) ?
  • Quelle est sa taille (petite, moyenne, grande…) ?
  • Quelle est son activité (en termes du mix métier-produit-client) ?
  • Elle est en quelle phase d’activité (démarrage, lancement, maturité, déclin) ?
  • A-t-elle ou non des liens capitalistiques avec des groupes ?

LE BILAN :

CE QU IL FAUT APPRECIER
A L’ACTIF AU PASSIF
Ø  La nature et l’importance des immobilisations

Ø  Le degré d’obsolescence de ces immobilisations

Ø  L’importance des stocks en valeurs brutes et nettes

Ø  L’importance des créances

Ø  La trésorerie Actif : les titres de placement et les disponibilités

Ø  L’importance des capitaux

Ø  L’importance des dettes financières par rapport aux capitaux propres

Ø  Le montant du résultat de l’exercice et l’éventuel report de déficit

Ø  Les dettes fournisseurs, fiscales et sociales

Ø  La trésorerie Passif : les concours bancaires et le solde créditeur de banque

Le CPC :

CE QU IL FAUT APPRECIER
Au niveau des charges Au niveau des produits
Ø  Les achats

Ø  Les variations de stocks

Ø  Les charges du personnel

Ø  Les dotations aux amortissements

Ø  L’impôt sur le bénéfice

Ø  La production vendue

Ø  La production stockée

Ø  La contribution des produits financiers et exceptionnels à la formation du résultat net

SECTION II.  LES DOCUMENTS DE SYNTHESE ELEMENT DE DIAGNOSTIC FINANCIER

Les documents de synthèse constituent la base de toute analyse financière de l’entreprise. En effet, BILAN, CPC, ESG, TF et ETIC permettent d’organiser et d’analyser les flux financiers de l’entreprise et de donner une vue globale sur sa santé actuelle ainsi que sur les décisions de gestion à prendre éventuellement pour mieux piloter son entreprise

Ainsi les champs d’application du diagnostic financier sont multiples et variés, selon les acteurs concernés :

  • Les dirigeants et gestionnaires : sont concernés par la préparation des décisions de gestion stratégiques en matière d’investissement, de financement et d’exploitation
  • Les actionnaires ou associés : s’intéressent plus particulièrement au contrôle des dirigeants
  • Les investisseurs : sont en quête de recherche d’opportunités de placement ou de prise de participation
  • Les établissements de crédits : souhaitent être renseignés par rapport à la décision ou non d’octroi de crédit
  • Les commissaires aux comptes : dans le cadre de l’exercice de leur mission légale d’information et de protection des tiers

La démarche de l’analyse financière consiste à exploiter les documents comptables de synthèse afin d’opérer un diagnostic financier permettant de juger de la santé économique et financière de l’entreprise, de dégager ses forces et faiblesses et de fournir aux différentes parties prenantes  les éléments nécessaires à la prise de décisions.

Cette démarche consiste par ailleurs à étudier certains concepts de gestion notamment :

  • L’étude de la structure et de l’équilibre financier : conformément à un certain nombre de règle de base fournies par la théorie financière (règles de l’orthodoxie financière, structure des capitaux…)
  • L’étude des performances économiques et financières à travers un certains nombre d’indicateurs communément admis en matière de gestion financière (rentabilité, profitabilité, solvabilité…)

La préparation de l’analyse financière consiste à collecter des informations comptables et extra comptables et à les retraiter de façon à donner une image plus fidèle de la situation financière l’entreprise et de son activité

 L’ANALYSE DE LA STRUCTURE ET DE L’EQUILIBRE FINANCIER : LE BILAN FONCTIONNEL

 Le document comptable central pour mener cette analyse est le BILAN

L’analyse financière du bilan consiste à évaluer les grandes masses qui le composent  ainsi que d’étudier les relations qui existent entre ces différentes masses

Cependant, cette analyse financière du bilan dépend de l’approche financière utilisée et des objectifs visés (approche fonctionnelle, patrimoniale, de liquidité..)

 Le bilan fonctionnel repose sur une classification des postes du bilan de l’entreprise par fonction de façon à faire apparaitre distinctement :

  • La fonction financement : Elle regroupe les postes de capitaux propres, de dettes de financement (quelles que soient leurs dates d’échéance) ainsi que les amortissements et provisions.
  • La fonction investissement : Elle concerne les immobilisations en non-valeurs, incorporelles, corporelles et financières (quelles que soient leurs durées de vie).
  • La fonction exploitation : entendue au sens large, elle reçoit tous les autres postes

 

ACTIF PASSIF
Actif stable

(fonction investissement)

 

Ressources stables

 (fonction financement)

 

Actif circulant

Ø  d’exploitation

Ø  hors exploitation

Trésorerie actif

Passif circulant

Ø  d’exploitation

Ø  hors exploitation

Trésorerie passif

Le passage du bilan comptable au bilan fonctionnel nécessite donc un certain nombre de retraitements, de reclassements et de regroupements qui peuvent être présentées comme suit :

ACTIF PASSIF
EMPLOIS STABLES

*Total des immobilisations brutes :

–          Incorporelles : frais d’établissement, fonds de commerce

–          Corporelles (terrains, machines, constructions…)

–          Financières (participations, obligations…).

*valeur d’origine des biens en crédit-bail

RESSOURCES STABLES

*Les capitaux propres : capital, réserves, report  à nouveau, résultat de l’exercice.

*Amortissements et provisions de l’actif.

*Dettes financières stables : emprunts auprès des établissements de crédits à l’exception des concours bancaires, soldes créditeurs de banque et des intérêts courus

*Emprunt des biens en crédit-bail

ACTIF CIRCULANT

* Les emplois d’exploitation comprennent :

–          Les stocks et les en-cours ;

–          Avances et acomptes versés sur commandes ;

–          Créances sur les clients et leurs comptes rattachés ;

–          Les autres créances d’exploitation ;

–          Les charges constatées d’avance qui font partie de l’exploitation.

* Les emplois hors d’exploitation comprennent :

–          Les créances hors exploitation ;

–          Les valeurs mobilières de placement ;

–          Charges constatées d’avance qui ne font pas partie de l’exploitation

PASSIF CIRCULANT

*Dettes d’exploitation comprennent :

–          Avances et les acomptes reçus sur commandes ;

–          Dettes aux fournisseurs et comptes rattachés ;

–          Dettes fiscales et sociales à l’exception de l’impôt sur les bénéfices ;

–          Autres dettes d’exploitation ;

–          Produits constatés d’avance qui font partie de l’exploitation.

–          Intérêts courus sur emprunts

*Dettes hors exploitation comprennent :

–          Dettes fiscales relatives à l’impôt sur les bénéfices ;

–          Dettes sur immobilisations ;

–          Autres dettes hors exploitation ;

–          Produits constatés d’avance qui ne font pas partie de l’exploitation

TRESORERIE ACTIF

Disponibilités (Banque, caisse).

 

TRESORERIE PASSIF

concours bancaires courants et soldes créditeurs de banque

TOTAL GENERAL TOTAL GENERAL

Le tableau ci-dessus décrit le contenu de chaque «bloc » du bilan fonctionnel. Cependant, certaines précisions sont nécessaires :

  • Tous les postes actifs sont inscrits à leurs valeurs brutes
  • le bilan fonctionnel est un bilan avant répartition. Le résultat de l’exercice est donc inclus dans les capitaux propres;
  • Retraitement du crédit-bail : le bien acquis en crédit-bail est supposé avoir été acquis par emprunt ; la valeur d’origine est inscrite en emplois stables, le cumul des amortissements qui auraient été pratiqués est inscrit dans les capitaux propres, la différence (considérée comme emprunt fictif restant à rembourser) est inscrite en dettes financières
  • Retraitement des effets escomptés non échus: ils sont assimilés à un financement par crédit bancaire : le montant de ces effets est à ajouter dans les actifs d’exploitation et à la trésorerie passif
  • Retraitement des écarts de conversion: les écarts de conversion doivent être contre-passés, ce qui entraîne leur disparition et ramène les créances et les dettes concernées à leur valeur initiale
  • Reclassement des titres de placement: lorsque les valeurs mobilières sont facilement négociables, ils sont reclassés parmi la trésorerie Actif
  • Reclassement des concours bancaires courant: les concours bancaires courants, les soldes créditeurs de banque et les intérêts courus en sont exclus des dettes de financement ;  les concours bancaires courants et les soldes créditeurs de banque constituent la trésorerie passif; les intérêts courus sont inclus dans les dettes hors exploitation

 LES AGREGATS DE L’EQUILIBRE BILANCIEL

 L’établissement du bilan fonctionnel permet le calcul d’un certain nombre d’agrégats permettant de porter une appréciation sur les conditions et la qualité de sa gestion

Les agrégats de l’équilibre bilanciel sont au nombre de trois à savoir :

Bilan fonctionnel
ACTIF
PASSIF
FONDS DE ROULEMENT
BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT
TRESORERIE NETTE
  • Le fond de roulement net global (FRNG): il correspond à la partie des passifs stables employés à financer l’actif  circulant (autrement dit l’excédant des ressources stables sur les emplois stables)

Conformément à la règle de l’orthodoxie financière, il ne suffit pas que le fonds de roulement net global soit positif pour que l’équilibre fonctionnel soit respecté mais il faut que cet excédent de ressources stables sur les emplois stables permette de financer les capitaux investis dans le cycle de l’exploitation

  • Le besoin en fonds de roulement(BFR): il correspond à la part des actifs circulants non financés par les passifs circulants et pour laquelle l’entreprise doit prévoir un financement stable (autrement dit c’est la différence entre l’actif circulant hors trésorerie et le passif circulant hors trésorerie).

Le besoin en fonds de roulement est généralement décomposé en deux parties :

  • Le besoin en fonds de roulement lié à l’exploitation (BFRE) : il présente trois caractéristiques essentielles à savoir :
  • Il dépend de la nature de l’activité de l’entreprise (commerciale ou industrielle)
  • Son niveau est fonction de la durée du cycle d’exploitation(les délais et rotations)
  • Il est relativement stable
  • Le besoin en fonds de roulement lié aux opérations hors exploitation (BFRHE) : en général, il est d’un montant relativement faible par rapport au BFRE et correspond aux décalages entre les différentes opérations de répartition (dividendes ou impôts à payer), d’investissement (créances et dettes sur immobilisations) et de financement (capital souscrit appelé en non versé)
  • La trésorerie nette (TN) : elle correspond à l’ajustement entre le fonds de roulement net global et le besoin en fonds de roulement (autrement dit c’est la différence entre le FRNG et le BFR

La trésorerie est donc un résidu qui peut être nul mais en aucun cas ne peut être une variable d’action

III. L’ANALYSE DU COMPTE DE RESULTAT : LES SOLDES DE GESTION

Les soldes de gestion correspondent à un certains nombre de grandeurs significatives de l’activité et des performances économiques et financières de l’entreprises. Ils contribuent à fournir des indicateurs supplémentaires par rapport aux résultats partiels fournis par le compte de résultat du PCG

Le document de base pour le calcul des soldes de gestion est le CPC

Le mode de calcul et la signification des différents soldes de gestion peuvent être présentés comme suit :

Marge commerciale

 

 

 

+production de l’exercice

 

(-) consommations de l’exercice

Ventes de m/ses(-) cout d’achat des m/ses

 

 

 

P° vendues+ P° stockée+ P° immobilisée

 

Achats de matières + Ϫ des stocks + autres achats et charges externes

Mesure la performance commerciale de l’entreprise (ou de sa branche négoce)
= Valeur ajoutée   Mesure la performance industrielle de l’entreprise et sa contribution à la création de richesse
+ subventions d’exploitation

(-) impôts et taxes

(-) charges de personnel

   
= Excèdent brut d’exploitation

(ou IBE)

  Mesure la performance économique de l’entreprise indépendamment de ses politiques d’investissement et de financement et de la règlementation fiscale
+ reprises et transferts de charges

+ autres produits

(-) dotations d’exploitations

(-) autres charges

   
= Résultats d’exploitation    

 

Les comptes de produits et de charges présentés selon les normes comptables en vigueur présente certaines imperfections pour l’analyste financier et doivent donc subir  quelques retraitements en vue de répondre aux exigences de l’analyse financière :

  • Les redevances de crédit-bail : le crédit-bail est assimilé à deux opérations complémentaires : l’acquisition de l’immobilisation et son financement à 100% par emprunt bancaire ; les redevances de crédit-bail sont donc retirées des consommations intermédiaires et ventilées entre les dotations aux amortissements et les charges d’intérêts.
  • Les rémunérations du personnel extérieur : ce type de personnel a contribué à la formation de la valeur ajoutée de l’entreprise au même titre que celui de l’entreprise ; Son coût devrait donc être retranché des charges externes et ajouté aux charges de personnel de l’entreprise.
  • Les subventions d’exploitation : ces subventions représentent la contrepartie accordée aux entreprises obligées, par voie réglementaire, de vendre à un prix de vente plus bas que celui du prix de revient économique. elles doivent donc être ajoutées au chiffre d’affaires
  1. L’ANALYSE DES SOURCES DE FINANCEMENT DE L’ENTREPRISE : LA CAF

La CAF est un flux potentiel de trésorerie généré sur l’ensemble des opérations de l’entreprise, sauf les opérations de cession.

La CAF correspond donc à l’ensemble des sommes d’argent qui, à l’issue de l’exercice, resteront au niveau de l’entreprise pour être consacrée à l’autofinancement. (Une partie de la CAF serait distribuée pour assurer la rémunération des apporteurs du capital)

La CAF détermine donc l’autofinancement net de l’entreprise ; en effet :

AUTOFINANCEMENT = CAF – Bénéfices distribués

Deux modes de calcul sont prévus pour le calcul de la CAF :

  • La méthode additive :
  • Non retenue par le PCF (mais préconisée par le plan comptable marocain)
  • Plus facile à mettre en œuvre mais moins pertinente en termes de signification financière
  • La CAF dégagée devrait être supérieure au résultat de l’exercice

CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT *

= RESULTAT DE L’EXERCICE

+ DOTATIONS (Exploitation, Financières et non courantes hors éléments circulants)

(-) REPRISES (Exploitation, Financières et non courantes hors éléments circulants)

(-) PRODUITS DE CESSION DES ACTIFS IMMOBILISES

+ VALEURS NETTES D’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CEDEES

*Formule du PCM

  • La méthode soustractive :
  • Préconisée par le plan comptable français
  • Plus difficile à mettre en œuvre mais permet bien de montrer que la CAF est un potentiel de trésorerie
  • Plus la CAF est proche de l’EBE, meilleur est le résultats dégagé par la gestion de l’entreprise

CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT *

=EBE ou Insuffisance Brute d’Exploitation IBE

+ Transferts de charges d’exploitation

+ Autres produits d’exploitation

(-) Autres charges d’exploitation

(+/-) Quote part des opérations faites en commun

+ Produits financiers (sauf reprise sur provision)

(-) Charges financières (sauf dotations aux amortissements et aux provisions)

+ Produits exceptionnels (sauf PC d’immob ; quote part de subvention d’investissement viré au compte Rt et reprises sur provision)

(-) Charges exceptionnelles (sauf Valeurs comptables des éléments d’actif cédés et les dotations aux amortissements et aux provisions exceptionnelles)

(-) Impôts sur le résultat

*Formule du PCF

  1. L’ANALYSE FINANCIERE PAR LA METHODE DES RATIONS

Un ratio c’est « un rapport ou relation caractéristique entre deux grandeurs, le ratio s’exprime soit sous forme d’un quotient, soit sous forme d’un pourcentage »

Instrument de mesure et de contrôle, le calcul des ratios est une technique bien adaptée à l’analyse financière de l’entreprise. On peut calculer un très grand nombre de ratios à partir des données des documents de synthèse de la comptabilité générale comme à partir des données retraitées.

Selon les objectifs à atteindre par les différents utilisateurs, la classification suivante des ratios est généralement retenue :

Ø  Ratios de structure ou de situation:

Nature Formules Interprétation
Ratio d’équilibre

Financement stable/

Emplois stables

Il mesure la couverture des emplois stables par les ressources stables
Financement des capitaux investis

 

Financement stable/

Capitaux investis

(emplois stables +BFRE)

Il mesure la couverture des capitaux investis par les ressources stables. Le BFRE est  considéré comme un emploi stable (ratio CDB)
Couverture de l’actif circulant par le FRNG

FRNG/

Actif circulant

Il indique la part du FRNG qui finance l’actif circulant
Autonomie financière

 

Dettes financières/

Capitaux propres

Il indique la dépendance de l’entreprise vis-à-vis de ses prêteurs. En général ce ratio doit être inférieur à 1.
Degré d’obsolescence des immobilisations.

Amortissement/

Immobilisations brutes

Mesure le degré de vieillissement des immobilisations
  • Les ratios d’endettement

Endettement financier brut  =Ensemble des dettes financières figurant au bilan y compris concours bancaires

Endettement financier net  = Endettement financier brut (-) trésorerie actif

Trésorerie actif = disponibilités +VMP

Nature Formules Interprétation
Taux d’endettement Dettes totales/

Total passif

Mesure l’endettement global par rapport au total actif
Levier d’endettement Dette à plus d’un an/

Capitaux propres

Outre l’dépendance financière de l’entreprise, ce ratio permet également d’apprécier la capacité de résistance de l’entreprise aux aléas conjoncturels susceptibles d’affecter sa rentabilité. Plus ce ratio est élevé plus l’entreprise est sujette à l’effet de levier
Poids des concours bancaires dans l’endettement

Concours bancaires/

Endettement financier brut

Ce ratio traduit l’arbitrage  réalisé par l’entreprise entre emprunts  à terme et concours bancaires courants.

Si ce ratio est trop important, il signifie une situation de vulnérabilité de l’entreprise

Capacité de remboursement

Dettes à plus d’un an/

CAF

Ce ratio mesure, dans une hypothèse de continuité d’exploitation, la capacité d’une entreprise à rembourser ses dettes financières à l’aide de la totalité des  CAF successives.

Ce ratio ne doit pas en principe,  dépasser 3 à  4. L’endettement financier de l’entreprise ne doit pas excéder 3 à 4 fois la capacité d’autofinancement qu’elle dégage c’est-à-dire que la durée de remboursement de l’endettement financier à l’aide de la CAF doit être inférieure à 3 à 4 années.

Coût de l’endettement

 

Charges d’intérêt/

Dettes financières

A comparer avec Te pour savoir si l’entreprise bénéficie d’un effet de levier.
Poids de l’endettement dans l’EBE

Charges d’intérêt/

EBE

Il mesure le poids de l’endettement dans l’entreprise. Bon indicateur prédictif  des difficultés d’une entreprise
  • Les ratios de solvabilité et de liquidité

La solvabilité c’est l’aptitude de l ‘entreprise  à régler ses dettes dans l’hypothèse d’une liquidation.

La liquidité c’est l’aptitude de l ‘entreprise  à régler ses dettes à moins d’un an.

Nature Formules Interprétation
Solvabilité générale

Total actif/

Total des dettes

Ce ratio mesure la capacité de l’entreprise à payer ses dettes en utilisant ses actifs
Liquidité générale

 

Actif circulant net à moins d’un an/Dettes à moins d’un an

Si >1 è fonds de roulement financier positif
Liquidité immédiate

 

Créances à moins d’un an  et  disponibilités/

Dettes à moins d’un an

Doit être proche de 1
Liquidité réduite

 

Disponibilités/

Dettes à moins d’un an

Peu significatif
  • Les ratios d’activité ou de gestion

Permettent de déterminer des vitesses de rotation ou des délais d’écoulement.

Nature Formules Interprétation
Rotation des stocks de marchandises

 

Stock moyen de Mses  x 360

Coût d’achat des Mses vendues

Il exprime en jours de coût d’achat la durée d’écoulement des stocks.

Toute augmentation de ce ratio augmente le BFRE

Rotation des stocks de matières premières Stock moyen de MP  x 360

Coût d’achat des MP utilisées

Il exprime en jours de coût d’achat la durée d’écoulement des stocks.

Toute augmentation de ce ratio augmente le BFRE

Rotation des stocks de produits finis

 

Stock moyen de PF  x 360

Coût de production des produits vendus

Il exprime en jours de coût de production la durée d’écoulement des stocks.

Toute augmentation de ce ratio augmente le BFRE

Durée du crédit clients

 

Créances clients et comptes rattachés + EENE  x 360

CA TTC

Il mesure la durée moyenne en jours du crédit consenti aux clients
Durée du crédit fournisseurs Dettes fournisseurs et comptes rattachés x 360 / Achat de bs et services TTC Il mesure la durée moyenne en jours du crédit consenti aux fournisseurs
Poids du BFRE

BFRE   x 360/CAHT

Il mesure l’importance du BFRE en nbr de jr deCAHT
  • Les ratios de marge et de rentabilité :

Une marge c’est le rapport d’un résultat au chiffre d’affaires (ou à la production)

La rentabilité c’est le rapport d’un résultat à un moyen

Profitabilité = aptitude à dégager une marge ou un profit pour un volume d’activité

Ratios de profitabilité

Nature Formules Interprétation
Taux de marge commerciale

Marge commerciale/

Vente de m/ses

Il mesure l’évolution de la performance commerciale de l’entreprise
Taux d’intégration

 

VA/CAHT(ou P°)

Il mesure le degré d’intégration  dans le processus de production.
Taux de marge brute

d’exploitation

EBE ou RBE/CAHT

Il mesure l’aptitude de l’entreprise à générer un résultat d’exploitation à partir du CAHT

Toute amélioration de la profitabilité améliore la rentabilité

 

Taux de marge  nette d’exploitation

REX/CAHT

Taux de marge nette

 

Résultat net/CAHT

IL mesure l’aptitude de l’entreprise à générer un résultat à partir du CAHT

Ratios de rentabilité

Nature Formules Interprétation
Rentabilité économique

 

Te

Résultat économique (ou exploitation ou opérationnel)

Actifs économiques (OU D+C)

Il mesure la capacité de l’entreprise à rentabiliser les fonds apportés par les associés et les prêteurs
Coût de l’endettement

I

Charges d’intérêt/

Dettes financières

Mesure le coût de l’endettement
Rentabilité financière

Tf

Résultat net/Capitaux propres

Il mesure la capacité de l’entreprise à rentabiliser les fonds apportés par les associés.
Effet de levier financier

 

Tf  (-) Te après impôt

(1 – taux IS) (Te – i) x D/C

Si Te >  i effet de levier favorable sinon effet massue

Si D= 0 è effet de levier = 0

Formule de passage de Te à Tf = (1-taux IS) x [ Te + Te – i) x D/C ]

EXEMPLE DE DEMARCHE D’ANALYSE FINANCIERE :

La réalisation d’un diagnostic financier s’opère selon la démarche suivante :

  • Etape1 : l’identification des objectifs du diagnostic :

En effet:

  • Dans un contexte de contrôle périodique par les dirigeants, l’analyse portera sur l’ensemble des aspects de l’activité et de la situation financière
  • Dans un contexte de crise (lié à une chute du chiffre d’affaires et des résultats..), l’analyse sera orientée plutôt vers les difficultés observées (étude de rentabilité, étude de marché de substitution..)

 

  • Etape2 : collecte et traitement de l’information en vue d’une analyse :

Sur la base d’informations comptables et extra-comptables, internes et externes, on procède à la construction des indicateurs qui vont faciliter l’analyse , en particulier :

  • Les soldes intermediaires de gestion et la CAF
  • Les bilans fonctionnels et le suivi de l’équilibre financier
  • Le tableau de financement et les tableaux de flux
  • Le calcul des différents ratios

 

  • Formulation des conclusions :
  • Dans le cas d’un diagnostic global régulier, on identifie les points forts et les points faibles de l’entreprise, et on propose les stratégies susceptibles de renforcer les premiers et atténuer les seconds
  • Dans le cas d’un diagnostic de crise, on cerne les des difficultés rencontrées par l’entreprise on se prononce sur les perspectives d’évolution et on formule des recommandations sur les mesures à prendre

 

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