Définition :
Le commerce extérieur d’une nation désigne généralement l’ensemble des échanges de biens et de services entre cette nation et les autres pays. Toutefois, la balance des paiements retient une conception plus étroite du commerce extérieur (échanges de marchandises).
L’analyse du commerce extérieur permet d’évaluer les forces et les faiblesses d’une économie.
La compétitivité
La compétitivité représente la capacité d’une entreprise, d’un secteur ou d’une économie à faire face à la concurrence étrangère, tant sur les marchés extérieurs que sur son marché interne. La part de marché est la principale mesure de la compétitivité.
Un secteur, par exemple, peut être compétitif car il vend moins cher que ses concurrents ; on parlera alors de compétitivité-prix. La compétitivité-prix fait intervenir trois éléments différents :
– les coûts de production : les produits sont d’autant plus chers que les coûts de matières premières ou les coûts salariaux, par exemple, sont élevés ;
– le comportement de marge des exportateurs : les prix des produits vendus à l’étranger peuvent être relevés afin d’augmenter les marges perçues ;
– le taux de change : les produits sont plus onéreux en cas d’appréciation de la monnaie.
Ces trois éléments peuvent évoluer différemment, se compenser ou se renforcer l’un l’autre. Par exemple, si les taux de change ne varient pas, une entreprise peut compenser des coûts de production (compétitivité-coût) plus élevés que chez ses concurrents étrangers en acceptant de réduire sa marge afin d’aligner ses prix sur la concurrence.
Mais le niveau de prix n’est pas le seul élément qui entre en compte dans la décision d’achat. Les produits se vendent aussi pour d’autres raisons (qualité, efficacité du réseau de commercialisation, sérieux du service, positionnement dans la gamme, image de marque, etc.). On regroupe l’ensemble de ces éléments, qui expliquent aussi les performances des entreprises à l’exportation, sous le terme de compétitivité structurelle
La spécialisation
A la différence de la compétitivité qui désigne plutôt un résultat, la spécialisation représente la répartition des activités productives entre les différents pays qui participent à l’échange international. La spécialisation s’oppose ainsi à l’autosuffisance.
Mais la notion de spécialisation permet aussi de caractériser le commerce extérieur d’un pays car on met en relation la situation de son appareil productif, découpé en secteurs, branches ou entreprises, et les performances réalisées à l’extérieur. Grâce aux indicateurs que sont le taux de couverture et le solde commercial, on met ainsi en évidence les points forts (secteurs où le taux de couverture est élevé ou dont le solde commercial est important) et les points faibles d’une économie. On peut alors classer les différentes nations, selon le nombre et l’importance de leurs points forts, ou analyser une économie particulière en examinant l’évolution de ses forces et faiblesses. Une économie peut être ainsi plus ou moins spécialisée.
La spécialisation peut être sectorielle ou géographique (lorsque les taux de couverture et les soldes sont calculés, pour tous les produits, entre la France et une certaine zone choisie).
La notion de spécialisation peut aussi permettre d’apprécier, de façon dynamique, la situation du commerce extérieur en analysant sa position plus ou moins favorable face aux évolutions futures de la demande mondiale. Si un pays produit des biens qui sont de plus en plus demandés (produits de haute technologie par exemple), son économie présente une spécialisation favorable. En revanche, la spécialisation sera défavorable s’il produit des biens qui sont de moins en moins demandés ou s’il vend à des zones dont la demande diminue fortement (mauvaise spécialisation géographique).
La contrainte extérieure
Définition
La notion de contrainte extérieure traduit la dépendance d’une économie à l’égard des autres économies et peut se définir par l’impossibilité pour certains pays de concilier une croissance forte et l’équilibre des échanges avec l’extérieur.
La principale manifestation de cette contrainte extérieure est donc l’existence d’un déficit commercial ou d’un déficit des transactions courantes. Comme un pays ne peut pas être longtemps, et de façon importante, déficitaire, il doit chercher à réduire ses importations et à accroître ses exportations. Il cherchera ainsi à éviter une trop forte demande interne de biens de consommation et d’équipement, ce oui permettra d’une part, de limiter la quantité de biens importés et d’autre part, de libérer pour les clients étrangers (exportations) des produits qui ne seront plus destinés aux clients internes.
Les composantes de la contrainte extérieure
La contrainte extérieure est apparue dans les années 70 avec la contrainte énergétique, celle-ci revêtant une double forme : l’importance de la facture pétrolière dans l’apparition et l’aggravation du déficit commercial et l’obligation d’importer davantage de produits énergétiques avec l’augmentation de l’activité. Cette contrainte énergétique a obligé de nombreux pays à développer leurs exportations et à accroître leur ouverture sur l’extérieur afin de pouvoir financer leurs importations de pétrole. L’interdépendance des économies s’est donc fortement accentuée et, aujourd’hui, la conjoncture interne d’un pays est beaucoup plus liée qu’autrefois à l’évolution de la conjoncture internationale (croissance américaine, chocs pétroliers par exemple). Une politique nationale autonome devient ainsi plus difficile à mener.
Cependant, tous les pays ne sont pas soumis à la contrainte extérieure. Celle-ci s’impose aux économies souffrant d’une faible compétitivité, externe autant qu’interne (les importations augmentent aussi lorsque les entreprises nationales sont incapables de répondre correctement à une augmentation brutale de la demande), et d’une faiblesse de l’offre.
La modification des taux de change peut permettre de desserrer cette contrainte (avec une dépréciation. La contrainte extérieure se manifeste aussi à travers les “contenus en importations” des composantes de la demande.
La contrainte extérieure
Causes
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Manifestations
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Conséquences
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-faible compétitivité
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– déficit extérieur
important |
– croissance bridée
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– offre des entreprises
insuffisante ou inadaptée |
– impossibilité d’utiliser
le taux de change pour encourager les exportations |
– politique économique
plus difficile
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– contenu en
importation élevé |
– contrainte
énergétique |
– dépendance de la
conjoncture mondiale |
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Apparition à l’échelle internationale :
Le commerce extérieur s’est apparu dans un contexte d’ouverture sur le monde entre le 15ème et le 18ème siècle, une période marquée par l’élargissement du monde sur 2 phases, la première entre le 15ème et le 16ème siècle qui a connu des grandes découvertes, un impact du commerce triangulaire, l’apparition des premiers réseaux bancaires et une économie mercantiliste, la deuxième phase allant du 17ème au 18ème siècle marquée par l’apparition d’outils d’échange, le nouvel essor des transports et circuits marchands.
Entre le 19ème et le 20ème siècle, le monde a connu une mise en place d’un capitalisme industriel qui d’est traduit par la transformation du système de production (La paradigme de la révolution industrielle; Du “domestic system” au “factory system ; Les conditions de transport modifiées ; Bouleversement du commerce international ; Cycles économiques et crises) et l’apparition des deux concepts protectionnisme et libre échange puis une mondialisation à travers la reconstruction du commerce international après la deuxième guerre mondiale et la globalisation et la régionalisation .
Indicateurs du commerce extérieur :
Le solde commercial
Le solde commercial est la différence entre les exportations (ventes de produits nationaux à l’étranger) et les importations (achats de produits étrangers) de marchandises. Le solde est calculé en valeur.
Solde commercial = exportations – importations
On peut le calculer pour l’ensemble d’une économie, pour un secteur (l’industrie par exemple) ou pour une zone géographique. On dira qu’il y a un déficit commercial si le solde est négatif (importations supérieures aux exportations) et un excédent s’il est positif (exportations supérieures aux importations). Si le solde est égal à 0, le commerce extérieur est en équilibre (équilibre commercial).
Le taux de couverture
Le taux de couverture permet de comparer, pour une économie ou un secteur particulier, les exportations et les importations, celles-ci étant mesurées en valeur ou en volume. Il s’exprime en pourcentage.
Taux de couverture = Exportations/Importations x 100.
Si le commerce extérieur est en équilibre, le taux de couverture est de 100%, puisque les exportations et les importations sont égales.
Les termes de l’échange
Les termes de l’échange s’intéressent aux prix des produits importés et exportés.
Terme de l’échange = prix des exportations / prix des importations
Cet indicateur est précieux pour mesurer des évolutions. Imaginons que d’une année sur l’autre, le volume des exportations et des importations ne change pas et supposons qu’il y ait équilibre la première année. On échange donc toujours les mêmes quantités. Mais si durant cette période les prix des produits exportés diminuent alors que ceux des produits importés augmentent, le solde commercial va diminuer (la valeur des exportations sera inférieure à celle des importations). Dans ce cas, il y a une dégradation des termes de l’échange.
Cette notion montre aussi que l’on peut accroître l’excédent commercial en vendant les mêmes quantités de produits à l’étranger si leurs prix relatifs augmentent.
Le degré d’ouverture d’une économie
Ce degré d’ouverture mesure la place que tient l’environnement extérieur (les autres économies) dans l’économie nationale.
Degré d’ouverture = moyenne des exportations et des importations / PIB
Taux de pénétration et effort à l’exportation
Le taux de pénétration, calculé pour une économie, un secteur ou une branche (l’automobile, par exemple), indique la part du marché intérieur qui est couverte par les importations.
Taux de pénétration = importations / marché intérieur x 100
Le marché intérieur représente la production nationale augmentée des importations et diminuée des exportations (P + I – E). La part de la production nationale qui est exportée est appelée
Effort à l’exportation = exportations / production x 100
Le commerce extérieur s’est apparu dans un contexte d’ouverture sur le monde entre le 15ème et le 18ème siècle, une période marquée par l’élargissement du monde sur 2 phases, la première entre le 15ème et le 16ème siècle qui a connu des grandes découvertes, un impact du commerce triangulaire, l’apparition des premiers réseaux bancaires et une économie mercantiliste, la deuxième phase allant du 17ème au 18ème siècle marquée par l’apparition d’outils d’échange, le nouvel essor des transports et circuits marchands.
Entre le 19ème et le 20ème siècle, le monde a connu une mise en place d’un capitalisme industriel qui d’est traduit par la transformation du système de production (La paradigme de la révolution industrielle; Du “domestic system” au “factory system ; Les conditions de transport modifiées ; Bouleversement du commerce international ; Cycles économiques et crises) et l’apparition des deux concepts protectionnisme et libre échange puis une mondialisation à travers la reconstruction du commerce international après la deuxième guerre mondiale et la globalisation et la régionalisation .
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